Illustration Exposition INTRICATIONS

Exposition INTRICATIONS

EXPOSITION – 3 octobre 2025 au 11 janvier 2026 & VERNISSAGE – 2 octobre 2025 À l'I...
Exposition
Démonstration
Visite libre
Atelier
Art contemporain
Visite guidée
Dim 26 oct. 2025 13h00-19h00
IAC Institut d'art contemporain
IAC Institut d'art contemporain
11 Rue Dr Dolard, 69100 Villeurbanne, France
Plus de dates Moins de dates
Accessible aux personnes à mobilité réduite
Gratuit
Un monde refait surface, fragment après fragment, au rythme lent de formes en recomposition. Pour sa plus vaste exposition à ce jour, Josèfa Ntjam transforme les 1200 m² de l’Institut d’art contemporain et les vitrines de la station de métro Gare Part-Dieu en dérive sensorielle, politique et mythologique. Un territoire où tout vacille : textures, voix, mémoires. Ici, la forme suit la ... faille, et la légende, le battement d’un coeur souterrain.

Le titre, INTRICATIONS, vient de la physique quantique. Il dit cela : que deux particules, même séparées par des annéeslumière, peuvent continuer à vibrer ensemble. C’est ce lien tissé entre des choses que tout semblait séparer – la peau et le métal, la révolte et la plante, le cri et la comète – qui irrigue toute la traversée de l’exposition.

On y entre comme dans une forêt d’images, un seuil de matière, dense, presque impénétrable. Marthe Ekemeyong Moumié, Élisabeth Djouka, Mafory Bangoura s’y tiennent en veille, gardiennes des récits qui vont nous être racontés. Dans leur sillage, Persona, entité mouvante, incarnée sans être assignée, est traversée de voix, de corps et de données. Elle ne parle jamais depuis un « je » unique, mais depuis un réseau : celui des mémoires noires, des lignées matriarcales, des identités queer, des histoires occultées. Sa voix est diffractée, dédoublée, comme pour signifier que toute prise de parole depuis la marge est toujours stratifiée. Dans son passage, elle creuse le lit du récit historique, laisse couler les mythes, les héritages, les possibles.

Les spiritualités liées aux éléments, les cosmogonies dogon, fang, bassa, les récits nés dans l’exil… tout cela ne s’additionne pas : ils se répondent et se frottent pour produire des images nouvelles, des êtres en fuite. Car c’est bien d’une mythologie de la fuite qu’il s’agit. Pas comme abandon, mais comme stratégie, comme science de l’échappée et du déplacement. Ce tissage appelle une autre carte, un autre sol : celui du vivant, non comme déc...
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