Un nouvel événement à la Villa Valmont
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Des bribes de langage, des mots inscrits à même les murs ou des interjections sonores fabriquent les langues des œuvres picturales d’Anne-Lise Coste (Rodrigue). Cette dernière a des outils de prédilection : la peinture en spray et l’aérographe, outil permettant à l’artiste de dessiner et d’inscrire ... des mots avec finesse et précision. Les supports de ses œuvres sont multiples ; elle s’accommode d’une situation de travail à un moment donné et peut ainsi changer radicalement d’échelle, travaillant aussi bien aux dimensions du mur d’un espace d’exposition, d’une toile de grand format ou d’un simple carnet. Elle fait aussi usage des rebus trouvés dans la rue ou dans l’atelier : bâche, sac plastique, pièce de vêtement ou morceau de tissu. Cette langue syncopée prend également la forme de textes écrits pour être lus à voix haute, performés par l’artiste.
Ses déplacements l’ont conduite à employer indifféremment l’anglais et le français, deux langues véhiculaires dont elle fait un usage minoritaire et subversif. Son usage du langage anéantit la linéarité des discours ; Anne-Lise Coste (Rodrigue) fragmente la langue pour en isoler des mots comme on brandit son poing dans un geste d’affirmation et de défiance. Ou au contraire, elle les enchevêtre, créant une nuée bourdonnante. La colère et la rage qui émanent de certaines œuvres, textes et installations nous saute aux yeux d’abord car elles éclaboussent l’atmosphère policée des lieux dédiés à l’art contemporain. Pourtant l’œuvre d’Anne-Lise Coste (Rodrigue) déploie avec autant d’invention une dimension tendre et attentionnée, appelant de ses vœux la solidarité et l’hospitalité.
La conversation avec Vanessa Desclaux sera ponctuée d’autres moments de lecture et d’échanges avec les auditeur·ices.
Cet événement s’inscrit dans le cadre de la résidence Trajectoires artistiques et échappées critiques de Vanessa Desclaux, coordonnée par Föhn, plateforme...Lire plus Lire moins
